Dialogue iconocratique et iconoclaste
Dialogue avec l’invisible 2014 – 8 éléments de 5×35×25 cm – boites de puzzles représentant des puzzles incomplets de la Joconde.
La Joconde est l’archétype du chef d’œuvre. Qui ose dire que face à la Joconde il n’a pas ressenti cette fenêtre ouverte sur l’invisible, cet élément mystérieux qui nous fait dire qu’il y a plus que ce que l’on voit.
En modifiant l’image, on perturbe la compréhension. Si on efface la représentation tout en restant dans le domaine de l’esthétique, on sera toujours satisfait, toujours ému, mais on aura modifier le sens. Est-ce que la qualité esthétique, le sens et la représentation sont indépendantes ou indissociables ?
L’utilisation des images a toujours servi à convaincre de la justesse des arguments, de la supposée réalité qu’elles illustrent, du sens fourni par le discours qui les accompagne. Plus l’image est belle, ou plus l’émotion qu’elle provoque est grande, plus facilement on mettra le spectateur sur le chemin de l’adhésion à ce qu’elle sert, suggère, illustre, et à la représentation proposée. Et plus l’image fait écho avec des représentations propre au spectateur, plus l’adhésion sera facile. Renforcement positif des représentations.
La science et l’art ont l’ambition de rendre manifeste le monde invisible, notamment par l’image ; la mécanique cachée de l’univers, l’immanence ou la transcendance. Est-ce que montrer c’est démontrer ? Est-ce que la qualité de l’image n’est pas indépendante du sens ? Est-ce que ce dialogue avec l’invisible, auquel nous donnent accès les images-représentations, est autre chose qu’un dialogue avec soi-même, une réactivation ou un remaniement de ses propres représentations ? Dialogue entre l’invisible hors de soi et l’invisible en soi ? Le grand jeu des représentations.
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Dialogue avec l’invisible 2014 – 8 éléments de 5×35×25 cm – boites de puzzle.
Dialogue avec l’invisible 2014 – 8 éléments de 5×35×25 cm – boites de puzzle.