Révolution


Révolution   2014 – installation dans le cadre du festival « printemps en Seine » de la CREA (Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe), Halle au pont roulant de Dèville-lès-Rouen – 10×10 m – 215 chaises, miroir.

Étonnamment, le mot révolution qui signifie « Mouvement en courbe fermée autour d’un axe, dont le point de retour coïncide avec le point de départ », a été également choisi pour désigner un changement radical. Ainsi cette polysémie peut nous interroger sur les processus révolutionnaires : qu’est-ce qui a changé et qu’est-ce qui a été conservé ?
Cette installation propose la juxtaposition de deux symboles forts : le pont roulant, symbole d’une époque industrielle révolue, et le QR code, icône ésotérique de la société de consommation à l’heure du e-commerce, d’internet et des smartphones. Le premier est dans la tourmente, l’outil a été délocalisé. Le second gagne insidieusement tous les esprits. Les faire se confronter dans un même lieu nous invite à nous interroger sur ces processus de transformation de la société. Le pont « roulant » est là immobile, inutile, pesant, menaçant au-dessus d’une installation éphémère et virtuelle.
Le message « Promotion ! » que délivre le QR code formé par les chaises est ambivalent : il évoque à la fois un discours mercantile, l’idée de la bonne affaire que l’on est sensé faire sur Internet, mais également l’évolution sociale qui nous a mené de la révolution industrielle à la révolution informatique.
Le labyrinthe que dessinent les chaises disposées dans la salle, crée un cheminement complexe pour arriver au centre de la pièce, rappelant la complexité des applications informatiques dont le paramétrage fait souffrir nombre de contemporain ; parfois des choses a priori simples deviennent très compliquées. Sur le miroir installé dans le labyrinthe est inscrit le mot « déception ». Au bout du compte, on se retrouve face à soi-même et à ses représentations : confrontés à la réalité, les espoirs projetés dans les révolutions, les promotions et l’illusion du progrès, laissent un goût amer.
Le ballet du public, avançant sans but dans ce labyrinthe, mais cherchant un sens à cela, est peut-être à l’image de l’homme dans le monde qu’il construit.

 

Pour agrandir, cliquez sur l’image :

RévolutionRévolution   2014 – installation, 10×10 m – chaises miroir.

 

RévolutionRévolution 2014 – installation, 10×10 m – chaises miroir.

 

RévolutionRévolution 2014 – installation, 10×10 m – chaises miroir.

 

RévolutionRévolution 2014 – installation, 10×10 m – chaises miroir.

 

RévolutionRévolution 2014 – installation, 10×10 m – chaises miroir.

 

RévolutionRévolution 2014 – installation, 10×10 m – chaises miroir.

 

 

 

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